20-11-2013 23:15:33
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Stinger était le nom donné à une classe de submersible monoplace conà§u pour le combat sous-marin à haute vélocité. Leger, solide et admirablement profilé, ses deux turbines ainsi que son propulseur à flux laminaire dit "propulsion caudale" lui garantissait la supériorité tactique en termes de vitesse et d'agilité.
Ses aptitudes hydrodynamiques, complétées par un armement léger mais d'une efficacité redoutable -deux micro-lanceurs de torpilles au plasma- firent de lui le premier "jet de combat des profondeurs".
Dès sa mise en service, ses qualités furent fort appréciées par les pilotes de l'UEO qui l'utilisèrent initialement pour assurer la protection rapprochée des sous-marins de la classe Seaquest et lors d'opérations de maintien de l'ordre autour des concessions mininères. Mais c'est peu de temps après le déclenchement de la Guerre Bleue que le Stinger revelera tout son potentiel. L'état-major de l'UEO, déplorant les résultats lamentables d'une stratégie défensive contre les pirates, changea de tactiques et reorganisa la flotte de fond en comble, transformant ce qui était au départ une police des mers en une force militaire à part entière. La mission du Stinger évolua également : de gardien il devenait chasseur et excelera dans ce rà´le. Redeployés à bord des Seaquest, ils se rassemblaient en escadrilles pour attaquer les flotilles de bà¢timents renegats. Ces missions, appelées RED pour Recherche Et Destruction", firent des ravages au sein des unités pirates. Leur tactique était simple: Surgissant simultanément de toute part, ils fondaient sur leurs proies suivant des trajectoires aléatoires comme l'aurait fait un essaim d'abeilles en colère. C'est cette stratégie qui lui valut son surnom, Stinger signifiant "dard".........
Extrait du hors-série No 3478 du "Fana de la Royale" paru en 2089. "
C'est en ces termes, quelques peu brodés vous l'aurez compris, que Monogram nous proposait il y a une vingtaine d'années ce kit, à savoir comme un appareil en service actif et non comme le prototype vu dans la série.
La maquette:
Le kit est sans surprises si l'on se réfère à mes deux posts traitant du màªme sujet. Il y a peu de pièces, toutes de bonnes tailles, garantissant à priori un montage sans difficultés. Quant à la finesse des détails, elle est vraiment sans plus si l'on considère l'echelle (1/20). cette dernière présente néanmoins l'avantage (peut-àªtre le seul) de faciliter l'amélioration de la maquette. Le pilote est fourni et le Stinger une fois monté se présente sur un socle imitant un fond marin. Au niveau documentation, il n'existe pratiquement rien sur le web en dehors de ceci:
http://www.flickr.com/photos/modern_fred...801332001/
Il s'agit d'éléments de décors de la série mis aux enchères. On y trouve quelques photos du modèle ayant servi pour les prises de vues
De-màªme que pour les deux kits précédents, il n'y a pas foule au niveau pièces. Deux grappes d'un plastique bleu métal, une verrière, la planche de décals et la notice.
Le cockpit:
Sur ce coup-là non-plus, Monogram ne s'est pas foulé la phalange d'un orteil. Il y a deux pièces à coller et l'affaire est pliée. Vous avez d'abord une baignoire faisant office d'habitacle, moulée d'un seul tenant avec l'instrumentation de bord, le siège, les pédales et les deux reposes-jambes, et ensuite la colonne de navigation qui nécessite au préalable de monter le pilote.
Comme expliqué plus haut, Monogram propose un submersible en service actif mais rien ne vous empàªchera de réaliser le prototype vu dans la série. Les principales différences portent sur le choix des peintures et l'aménagement du cockpit.
Commenà§ons par le prototype:
http://www.flickr.com/photos/modern_fred.../lightbox/
il faut au préalable découper le siège existant au cutter et le remplacer par un siège baquet. Au 20eme, cela ne sera pas chose aisée, car en dehors d'un siège de F1 ou du scratch. Prévoyez également un bon cutter et quelques cm2 de carte plastique car il y aura pas mal à découper et à remplacer. Heureusement, le logement est suffisamment spacieux pour s'autoriser quelques libertés d'aménagement pour adapter la nouvelle pièce. L'arrière est à modifier tel qu'illustré sur la photo du lien précédent.
Au niveau peinture, peindre l'Intérieur en gris mouette et les espaces réservés aux instruments d'un gris un brin plus sombre. Vu qu'il s'agit d'un proto, il y a un peu de cà¢blerie apparente qui traà®ne un peu. A peindre majoritairement en jaune. C'est clairement visible sur les photos du lien précédent. Les teintes des touches et autres boutons sont à votre discrétion màªme si l'ensemble est majoritairement rouge et blanc (gris très clair pour àªtre plus précis). Le siège, un Sparco, semble àªtre gris anthracite.
Pour réaliser la version "de série":
Chacun sera libre de réaliser le cokpit comme il le souhaite. Vu la nature de la bàªte, j'éviterai les couleurs claires, donc l'intérieur en noir ou gris foncé avec l'instrumentation en gris moyen. Des touches de couleurs vives et lumineuses sont à proscrire. Pour rappel, il s'agit d'une machine de guerre donc la discrétion est de mise.
De plus, de l'intérieur, tout lumière parasite se refléterait sur la surface des verrières accentuant le contraste jour/nuit et empàªchant le pilote d’acclimater sa vue à l'obscurité qui règne dans les profondeurs.
Faites-donc le test par une nuit sans lumière dans votre automobile -à l'arràªt naturellement- et allumez simplement la veilleuse du plafond. On ne voit rien, alors imaginez-vous donc à bord du Stinger avec des touches lumineuses partout comme on le voit dans la série!
Au niveau ergonomie, le nombre d'instruments me paraà®t excessif et la plupart sont mal placés. Je conseille un lissage des panneaux latéraux et de ne conserver que quelques bricoles à l'avant,car accessibles pour le pilote. il semble logique et dans l'air du temps que l'ensemble des commandes soient visibles sur l'écran de contrà´le. Je retirerai également cet étrange arbre de transmission qui traverse le cockpit dans sa longueur. Le siège mérite quelques attentions comme un harnais et un peu de gravure pour le désolidariser de l'ensemble.
Idem pour la colonne de direction car telle que moulée, elle est vraiment fade. de détailler au minimum l'écran de contrà´le et les joysticks.
La liste des éléments à rajouter n'est pas exhaustive loin de là , il n'y a qu'à imaginer ce que qui pourrez àªtre utile à bord d'un de sous-marin et au 1/20, tout est jouable.
Le fuselage:
Il mesure plus de 28cm au garrot, plutà´t pas mal pour une maquette de submersible monoplace.
La coque est gravée en relief mais il est préférable de tout poncer et de ne garder que les accès aux techniques et les orifices des ballasts car toujours dans une optique futuriste, on peut s'imaginer qu'il s'agit plus de matériaux composites que d'un assemblage de plaques d'un métal quelconque. Masticage et ponà§age sont à prévoir après le collage des ailerons et des carters des turbines pour conserver la fluidité de la coque. Les tuyères sont franchement moches et mérite purement et simplement d'àªtre remplacées ou refaites. Les admissions d'eau dans le nez me semblent un peu petites mais cela ne choque pas. De toute manière si vous souhaitez les agrandir, il faudra refaire la verrière. Par contre, je conseille vivement de les ajourer.
La verrière:
Pas mal de travail à ce niveau là . Les surfaces latérales sont masquées à l'aide de décals car des projecteurs se trouvent de chaque cà´té du fuselage. Personnellement, je trouve ce concept aberrant pour la vision latérale du pilote et je ne les représenterais tout simplement pas. Le cas échéant, vu que Monogram a oublié de les intégrer, il sera nécessaire de jouer du cutter pour accentuer les réservations dans la verrière et intégrer des projos en scratch dans le fuselage. Naturellement, l'habitacle est à modifier en conséquence....
Le proto dispose carrément d'une armature qui ne ressemble en rien à la décal fournie et n'est équipé d'aucun projecteurs.
http://www.flickr.com/photos/modern_fred.../lightbox/
Vu la nature et la courbure de la pièce, une telle armature à faire en scratch est un exercice particulièrement périlleux à ne réserver qu'aux warriors parmi les warriors.
Au niveau peinture:
Pour le prototype:
Deux couleurs, bleu carnaval de Rio sur les cà´tés et le dessus, et blanc dessous. C'est cheap et à éviter.
Pour la version de série:
Monogram préconise un bleu nuit sur l'ensemble du submersible. C'est sobre, certainement très efficace, mais d'un ennui abyssal. Personnellement, je verrais plutà´t un camouflage trois tons dans les gris bleutés s'inspirant des mammifères marins, histoire de rompre quelque peu avec la monotonie du monochrome. Google image avec l’occurrence " mammifère marin" vous proposera des illustrations à foison.
Le pilote
Bof. Il n'est que moyennement sculpté et le dessin de son uniforme tient plus de la tenue de repos que de la combinaison de pilote. Sans parler de la casquette qui n'est pas vraiment le couvre-chef approprié dans un sous-amrin de combat. Au minimum, il faut ajouter des écouteurs et un micro. Pour bien faire, il faudrait le remplacer par un pilote de F1 resculpté . Quand à la teinte de l'uniforme, le bleu marine est tout à fait dans l'esprit de la série.
L'armement:
S'il y en a, je ne sais pas ou il est...
Monogram n'en parle que dans la description de la notice.
Le décor:
On aime ou on aime pas. Si on aime, c'est à améliorer de quelques friandises maison et d'une bonne patine. Si on aime pas, toutes les possibilités sont offertes.
Et la notice:
Ouais bon. Pas besoin de sortir d'une grande école pour la comprendre.
En conclusion.
Si l'on s'en tient aux critères de qualité asiatiques et européens de l'époque, c'est une maquette que l'on pourrait qualifier de passable. Or, penser ainsi serait se tromper lourdement car dans sa conception, ce kit s'adresse aussi bien à un débutant qu'à un maquettiste chevronné, sont pas c... les Américains, business is business....
Pour les pinailleurs et les néophytes uniquement, bref, c'est pour tout le monde.