Seaquest DSV -Deep Ocean transport - Ensign Darwin

[arnaud]

En 1994, Monogram proposait dans son catalogue 4 modèles de maquettes issus de la série Seaquest DSV, 3 sous-marins et un personnage de la série: Le Seaquest, le Stinger, un pickup et enfin l'enseigne Darwin le dauphin. Ces deux derniers font l'objet de la review de ce jour. Ci-dessous la boà®te du pick-up et les autres modèles de la collection Seaquest




Deep Ocean transport - Submersible de transport de marchandises - 1/32

C'est un petit sous-marin de transport composé d'un compartiment réservé au pilote à  l'avant et d'une plate-forme de transport à  l'arrière. Il est propulsé par quatre hélices directionnelles plus un propulseur principal sous la plate-forme.  Le submersible dispose de la capacité de se poser au sol grà¢ce à  ses deux patins. Il apparaà®t dans la série de manière irrégulière.



La maquette:

C'est du Monogram, c'est à  dire une maquette à  la limite du jouet à  coller. La qualité du kit est quelque peu approximative et au niveau des détails, c'est le minimum syndical. Trois grappes dont une transparente composent les 37 pièces de ce kit avec bavures et bulles d'air en prime. Pas de décalcomanies.





Heureusement, les pièces transparentes sont limpides:




Il est regrettable que Monogram n'ai pas fait plus d'efforts pour détailler le poste de pilotage, surtout à  cette échelle. Tout est à  refaire en scratch. Pour vous aider, vous avez la série, des documents relatifs au tournage si vous avez la chance d'en trouver ou tout simplement faire preuve d'imagination. Pour avoir commencé à  visionner la série, je sais qu'une partie du cockpit apparaà®t au début de l'épisode 1 saison 1.





En bas à  gauche sur la photo ci-dessus: Les morceaux de grappes aux extrémités de la demi-sphères sont les projecteurs. Il n'y a rien à  faire avec à  part y donner un bon coup de cutter.


La plate forme de chargement est composée d'un grillage rigide mais Monogram à  estimé plus simple de le représenter par un maillage sur des pièces transparentes et le résultat n'est pas terrible.



Pour  y remédier, plusieurs possibilités: peindre la gravure sur les pièces transparentes, tout refaire en scratch avec des bandes de carte plastique ou alors utiliser avec un véritable filet comme illustré dans le lien ci-dessous:
http://uamf.org.uk/viewtopic.php?t=1482

De plus, la hauteur de la caisse de chargement semble insuffisante. C'est délicat à  évaluer en l'absence d'un blueprint mais si tel est le cas, il faudra la rehausser voir tout refaire en utilisant des profilés en H, U et demi carré. Du profilé rectangle comme sur la maquette parait peu crédible. C'est d'ailleurs visible sur l'illustration de la boà®te mais là  aussi, pas moyen de se faire une idée précise de la structure.

Pour les patins, ce n'est guère mieux. Tous le dispositif d'amortissement est à  refaire. Les vérins avec des tubes et les liaisons mécaniques avec de la carte plastique.



Pour les turbines, moulées d'un seul tenant, c'est pareil. Pour un minimum de réalisme, Il faut percer les tubes et poser de vraies hélices.



La notice est des plus simples et le descriptif des peintures basic à  souhait: Pour du gris clair, Monogram préconise.....du gris clair. Attention à  la traduction, de l'anglais au franà§ais ce n'est pas toujours très clair.






En conclusion:

Je n'avais pas vu un désastre pareil depuis l'Eagle au 1/72 d'Airfix. Voilà  un kit avec peu de pièces mais présentant un niveau de détails passable. Pour faire bonne figure presque tout serait à  refaire en scratch et il ne s'agit en aucune manière d'un pinaillage de geek car à§a saute au yeux à  l'ouverture de la boà®te.

En revanche pour les amateurs, c'est un défi intéressant. Dans la série, on devine le submersible plus qu'on ne le voit -le fond des océans est sombre- et en dehors d'une représentation informatique, il n'existerait pas à  ma connaissance d'un modèle réel. Ca laisse toute liberté, pour extrapoler afin d'en faire sa propre interprétation. Rien n'empàªche d'ajouter des détails tels que poignées, boulons, marquages, commandes extérieurs, cà¢bles etc etc. Personnellement, je referais complètement le plateau de chargement en profilé avec une véritable structure, des renforts et des "ridelles", l'ensemble aurait plus de corps surtout sur un diorama.

A ne conseiller qu'aux collectionneurs et aux scratcheurs.


L'Enseigne Darwin:

C'est l'un des personnages secondaires clé de la série. Domestiqué par la capitaine Nathan Widger (Roy Scheider), Darwin se voit doté à  son arrivé sur le Seaquest d'un équipement améliorant ses capacités respiratoires et d'une interface lui permettant de communiquer avec les humains. Il accompagnera l'équipage du Seaquest tout au long de la série.



La maquette:

Darwin est représenté surgissant de l'eau comme ces mammifères se plaisent à  le faire. Le dauphin est bien sculpté et fort bien proportionné. Il y a cependant un peu de travail pour faire disparaà®tre les jointures au niveau des nageoires. Son harnais est composé d'une combinaison bleue sur laquelle est fixée son unité de respiration.

Trois grappes dont une transparente pour le feu de la balise. L'ensemble fait un peu fouillis:







La combinaison est représentée par un décal. Vu sa taille et les courbures du dauphin, sa pose pourra (pourrait ?) poser quelques problèmes.

Mais avec un peu d'imagination et beaucoup de patience il est possible de s'en passer en procédant ainsi:
Décalquer la combinaison sur du papier adhésif et le coller sur le dauphin.
Passer un couche de peinture sur et autour du masque à  l'aérographe.
Retirer le masque et coller sur les bords des bandes d'un matériau style feuille d'étain en suivant les contours obtenus grà¢ce à  la couche de peinture.
Pour terminer, poncer l'intérieur de la zone obtenue pour lui donner une texture différente de la peau du dauphin.
C'est un travail fastidieux mais qui agrémentera la maquette d'un réalisme certain en lui donnant du relief.

Conserver le décal nécessitera une finition plus satinée sur la combinaison que sur la peau du dauphin.

Il n'y a pas grand chose à  faire pour détailler l'unité de respiration et l'ensemble peut rester tel que sans avoir à  en rougir. Il y a une photo qui traà®ne ici:
http://www.flickr.com/photos/modern_fred...otostream/ sinon vous avez la série.


Pour la peinture du dauphin: trois tons de gris, moyen au dessus, clair sur les cotés et très clair dessous avec parfois des tà¢ches. Attention, ce n'est pas un schéma type, il ne s'agit pas de peindre un camouflage basse visibilité, chaque animal est différent.  Google image est parfait pour s'en en rendre compte.

Le socle

Représenter de l'eau en mouvement avec du plastique n'est pas chose aisée et sur ce coup-là  Monogram s'en est bien sorti. Composé de deux pièces finement gravées il fera bien son office avec un peu de travail au niveau peinture. Toutefois avec le dauphin planté dedans, l'ensemble tiendra plus du presse-papier que de la maquette. De la résine est en tout point souhaitable au socle fourni. Dans ce cas, ne pas oublier de découper l'ergot de fixation du dauphin au niveaux des nageoires caudales.



Pour la notice, màªmes remarques que précédemment.





En conclusion

C'est une bonne maquette et le niveau de détail est satisfaisant vu le sujet. La peinture représente l'essentiel du travail et les amateurs s'en régaleront. On regrettera la pose du dauphin qui à  mon avis fait trop "souvenir de plage" et surtout, surtout, l’échelle de la maquette qui n'offre pratiquement aucune possibilité de l'intégrer dans un diorama en dehors de quelques algues. Et cette remarque est également valable pour le Stinger au 1/20. Seul, le submersible de transport est compatible avec les accessoires disponibles à  profusion au 35/32eme.

Mais pourquoi donc avoir choisi trois échelles différentes pour représenter trois modèles d'un màªme collection ?
Le pragmatisme US m'échappe parfois.