04-02-2009 14:59:05
L’étape de la peinture extérieure peut enfin commencer.
J’ai tout d’abord appràªté l’ensemble des pièces avec le primer gris en bombe Tamiya.
La peinture de ce modèle m’a posé deux problèmes : tout d’abord, étant donné l’échelle -1/20 – et l’aspect final usé que je souhaite obtenir, comment vais-je faire les différentes éraflures ? Ensuite, quelles couleurs devrais-je utiliser pour quel type de camouflage ?
Pour les éraflures, la solution que j’ai choisie a été de réaliser une sous-couche couleur acier que je masquerai à certains endroits avec du maskol, notamment au niveau des aràªtes. Du travail en perspective, les aràªtes étant nombreuses sur ce modèle !
Vient maintenant la question du camouflage.
Mon choix s’est finalement porté sur un camouflage deux tons sable et vert, la délimitation de ces deux teintes étant faite avec un trait de vert plus foncé (camouflage franà§ais de 1940). Vous trouverez dans le lien qui suit l’image dont je vais m’inspirer :
http://perso.wanadoo.fr/smallworld.com/p...-40228.jpg
Alors que j’étais pràªt à me lancer, j’ai eu une drà´le de réflexion : les blindés durant la seconde guerre mondiale sortaient des chaà®nes de montages déjà peints (gris panzer pour les allemands, vert certainement pour les alliés…), il faut que mon véhicule le soit aussi ! Il y aura donc une couche de vert entre la couleur acier et le camouflage. Et, « malheureusement », il faudra bien sur faire une deuxième couche de maskol, plus étendue que la première, pour faire ressortir cette teinte. Franchement, il y a des jours o๠on ferait mieux d’aller se coucher.
Voici un petit résumé des différentes étapes de peintures qui vont m’occuper :
1 – passage de la couleur acier.
2 – mettre du maskol sur les aràªtes.
3 – passage de la couleur verte de base.
4 – deuxième couche de maskol.
5 – réalisation du camouflage deux tons.
6 – enlever le maskol.
7 – vieillissement de la peinture et détails divers.
J’ai donc commencé par appliquer la couleur acier sur l’ensemble des pièces. J’ai utilisé la peinture Gunze MR Metallizer (peinture à polir) avec une référence que je traduirais par acier sombre. La peinture est appliquée à l’aérographe et, une fois sèche, a un fini mat. J’ai alors pris un chiffon doux (morceau de tee-shirt), que j’ai frotté sur la peinture en faisant de petits mouvements circulaires. En quelques secondes, la peinture révèle une brillance et un aspect métallique assez réaliste. Il m’a fallu une heure pour polir toutes les pièces, mais cela en valait vraiment la peine. Je vous laisse juger vous-màªme du résultat obtenu.
Maskol, peinture, etc...
J’ai mis le maskol sur toutes les pièces.
J’en ai surtout appliqué aux endroits susceptibles d’àªtre plus usés que les autres, c'est-à -dire les aràªtes, les zones de frottement comme les articulations des pattes ainsi que les parties saillantes.
J’ai ensuite peint l’ensemble avec du XF65 Tamiya, qui est à la base une couleur d’uniforme allemand. J’ai choisi cette teinte parce que je voulais un vert afin de rester dans l’ambiance des blindés alliés de la seconde guerre mondiale et qu’il me fallait une teinte qui soit assez différente du vert que je vais utiliser pour le camouflage, qui se rapprochera plus d’un vert olive.
Après séchage, je n’ai pas pu résister à l’envie de voir si ma technique fonctionnait bien. J’ai donc enlevé tout le maskol. Pour l’enlever, j’en détache un bout à l’aide d’un cure dent, puis je le fais rouler sous le doigt. Ceci permet d’éviter que des morceaux de peinture ne restent accrochés à la maquette, la délimitation entre les teintes est nette. Le résultat me convient, c’est déjà une bonne chose. Cependant, le maskol a enlevé un peu de peinture métallisée, assez fragile. Je devrai donc faire quelques retouches.
Avant de passer à la deuxième séance de maskol, j’ai décidé de monter les pièces principales des pattes. J’ai donc assemblé le pied d’un coté, et les trois éléments composant la jambe de l’autre. Ceci me permettra de réaliser le camouflage dans de meilleures conditions, en risquant moins d’erreurs de raccords des couleurs. J’en ai également profité pour poser des marquages issus d’une planche de transferts à sec Verlinden pour avions au 1/72. Ces marquages seront cachés avant la mise en peinture.
Place maintenant aux photos :
Sur les trois photos suivantes, vous pouvez voir les transferts à sec utilisés pour faire des marquages de servitude. Il y a de chaque coté de l’ouverture une borne pour le chargement électrique des batteries, qui est indiquée par les symboles « courant alternatif » et « terre ».
Je vais maintenant prendre mon courage à deux mains et refaire une longue séance de masquage au maskol. Je pourrai alors appliquer la première teinte du camouflage, une couleur « sable ».
En route pour une deuxième séance de maskol/peinture.
Par contre, cette fois, j’ai assemblé les trois parties des pattes afin de pouvoir faire correspondre le schéma du camouflage d’une pièce à l’autre.
J’ai donc tout d’abord recouvert de maskol toutes les traces d’éraflures, je les ai élargies pour faire ressortir la couleur verte qui représente la couleur d’origine du véhicule et j’ai ensuite rajouté du maskol un peu partout pour simuler des traces n’ayant pas atteint le métal de la structure.
L’ensemble du véhicule est alors peint en Desert Yellow Tamiya XF59.
Pour faire le camouflage, j’ai tout simplement masqué les parties devant rester couleur sable avec l’inusable maskol, dont l’achat ne m’aura jamais semblé aussi utile!
Et c’est parti pour une couche de vert Tamiya XF71 qui est en fait une couleur utilisée pour l’intérieur du cockpit d’avions japonais. L’important ici était de trouver deux couleurs allant bien ensemble, une couleur ne devant pas écraser l’autre.
Après séchage, j’ai passé deux bonnes heures à enlever tout le maskol ! Trois jours après, j’en trouvais encore de petits morceaux ! Pour finir le camouflage, il ne me restait plus qu’à faire le trait vert foncé séparant les deux teintes. J’ai utilisé un vert sombre Vallejo appliqué avec un pinceau 00 et sans trembler si possible.
Au final, les lignes de ce Jerry sont « cassées » grà¢ce aux lignes verticales du camouflage.
En route pour quelques photos !
Je dois maintenant m’attaquer d’une part au vieillissement de la peinture et d’autre part aux multiples détails devant encore àªtre rajoutés (canon, cà¢bles, pince…).
Avant d’attaquer le montage final de tous les éléments, j’ai tout d’abord terminé quelques pièces.
J’ai donc commencé par l’arme, qui a été montée et peinte en noir satiné à la bombe Tamiya. Le cylindre qui se trouve sur le dessous de la pièce a été peint en Gun Metal Humbrol Metal Cote, pour que la pièce soit un peu moins uniforme. Un dry brush est ensuite fait avec la couleur acier Model Master Metalliser.
Ensuite, j’ai peint l’intérieur de la trappe d’accès du pilote. Je l’ai faite de la màªme couleur que l’intérieur du cockpit. J’ai détaillé la console centrale en y ajoutant une carte, tout comme je l’avais fait pour le tableau de bord. Sur le coté extérieur de la trappe, j’ai simulé un impact de tir en utilisant du pastel gras que j’ai appliqué avec un pinceau brosse. Je brosse tout simplement le pinceau sur le pastel gras puis sur la maquette. Plusieurs passages sont nécessaires pour obtenir une teinte profonde. Le point d’impact du tir est peint avec la couleur Andréa patine noire.
Troisième étape avec le bras articulé qui a tout simplement été peint en gun métal humbrol et « dry-brushé » avec la couleur aluminium Gunze Mr Metal Color.
Enfin, vous avez certainement remarqué qu’à l’arrière du véhicule se trouve un support sur lequel on doit poser une couverture. La pièce fournie dans le kit étant vraiment beaucoup trop grossière, je l’ai refaite en partant d’un mouchoir en papier que j’ai enduit de colle blanche diluée dans de l’eau. Je l’ai plié plusieurs fois jusqu’à obtenir un volume suffisant pour figurer une couverture. J’ai alors utilisé un papier imprimé Tamiya, destiné à l’origine à faire des tentes ou des uniformes, que j’ai également soumis au traitement eau + colle blanche. Pour le rendre facile à travailler, je l’ai chiffonné et fait roulé sous les doigts, de sorte qu’il prenait bien toutes les formes. Je l’ai ensuite mis autour du mouchoir en papier et j’ai posé le tout sur le support afin que la couverture ait la bonne forme une fois sèche. Au niveau de la peinture, j’ai fait les bords de la couverture qui étaient encore blanc, les pliures sont accentuées grà¢ce à un jus de brun foncé. J’ai terminé par un dry brush vert clair.
J’ai collé les pattes en leur donnant une position différente. Cela me permettra plus tard de faire un diorama montrant le véhicule en cours de progression, la patte gauche étant en l’air. J’ai fixé les pieds aux pattes et les pattes au corps à l’aide des vis fournies dans la boà®te.
La trappe est ensuite fixée en position ouverte :
L’arme est mise en place sur le coté gauche :
Le bras articulé et un projecteur à l’avant :
J’ai ensuite mis en place un nombre relativement important de durites, au niveau des pattes, des articulations, de l’arme et du bras articulé. Pour cela, j’ai utilisé la durite fournie dans le kit mais également du cà¢ble Tamiya, un peu plus gros qui correspondait mieux à mon sens. J’ai également fixé les ressorts qui simulent les plus grosses durites.
Trois antennes sont collées (tige en métal fournie dans le kit), j’ai seulement rajouté une base réalisée en fil métal très fin que j’ai enroulé autour de la tige afin de simuler un petit ressort.
Pour vieillir ce modèle, je n’ai utilisé qu’une technique de base, à savoir le lavis à base de peinture à l’huile Burnt Umber diluée dans de l’essence à briquet. Comme je ne sais pas encore dans quel cadre se situera le futur diorama, je ferai un « empoussiérage » le moment venu. J’ai également utilisé la teinte smoke Tamiya légèrement diluée pour simuler des traces de graisse au niveau des articulations notamment.
Dernière étape du vieillissement, j’ai utilisé un pastel gras noir pour faire des traces de fumées à l’arrière au niveau des échappements et en dessous au niveau de la grille.
Enfin arrive la dernière étape de ce montage, à savoir la fixation de la couverture. J’ai découpé deux bandes de cache Tamiya. Une boucle en photodécoupe renaissance est mise en place au milieu de chaque bande qui sont collées autour de la couverture tout en passant autour du support.
Et enfin, les photos du modèle fini:
Clodius